Artistes apprenez à photographier vos tableaux

techniques de photographie

Trucs et astuces de base pour prendre des photos amateurs de vos tableaux pour votre site

Un site Internet est une formidable carte de visite une vitrine ouverte sur le Monde ; si son aspect est médiocre ou misérable, il vous fait une contre publicité et dévalorise votre travail de peintre. Pendant 15 ans j’ai tenu une galerie d’art, chaque mois il fallait des photos pour les dossiers de presse ; les coûts des photographes professionnels étaient trop élevés pour suivre, d’autant que les photographies nécessaires ne demandaient pas une précision très poussée. Beaucoup de sites souffrent de photos bancales (pas d’équerre), blanchies par les coups de flash, ou qui auraient besoin d’être recadrées pour éliminer le fond qui distrait. Les trucs que je vous propose ne feront pas de vous un pro mais vont permettre de faire des photos « suffisamment bonnes » pour que le visiteur apprécie votre travail plutôt que voir tout ce qui cloche !

1) Organisez votre séance de prise de vues en classant toutes vos œuvres par taille. Cela fait gagner un temps considérable car toutes les pièces identiques auront les mêmes réglages et vous ne serez pas constamment en train de déplacer le matériel.

2) Je photographie tous les tableaux à l’horizontale, la lumière se répartit mieux en entrant par la largeur de chacun des côtés. A la réception il suffit de tourner la photos ce qui est plus simple !

3) Il faut une surface parfaitement verticale (un mur) sur laquelle vous placez un système d’attache qui serve pour toutes les œuvres par exemple deux clous espacés de 30 cm ou un tasseau parfaitement horizontal (vérifiez au niveau) sur lequel seront posées chacune des œuvres. Le parallélisme entre la surface de l’œuvre et le plan film (le dos de l’appareil) doit être parfait.

4) Prévoyez que le milieu du tableau soit à la hauteur moyenne de vos yeux pour éviter une fatigue inutile qui fait faire des erreurs.

5) Le milieu du tableau est aussi le point où doit se trouver le centre de l’objectif généralement le cercle de mise au point de l’objectif. Pour trouver le milieu du tableau tracer les deux lignes imaginaires des diagonales : là où elles se croisent est le milieu du tableau !

6) Il est important d’utiliser la plus grande surface possible de film ou de pixels, c’est-à-dire de remplir le cadre du viseur au maximum en laissant un minimum de marges à supprimer.

7) A moins d’avoir des flashs de professionnels qui diffusent la lumière sur d’autres surfaces que sur l’œuvre renoncez au flash en particulier s’ils sont incorporés à l’appareil, ils feront un trou blanc dans le tableau ou un aspect laiteux et bouseux sur la surface.

8) Remplacez le flash par un pied et des vitesses lentes ou film à forte sensibilité. Un appareil muni d’un retardateur est l’idéal à moins d’avoir la possibilité d’adapter un flexible qui évite de bouger à vitesses très lentes.

9) Pour la mise au point, je suspends un fil à l’extrémité du quel j’ai mis un ticket de métro : je le laisse pendre au centre du tableau c’est là que, sur ses angles je fais la mise au point. Je le laisse derrière le tableau pendant la prise de vue.

10) Les optiques des objectifs ont une ouverture optimum souvent marquée en rouge qui se situe au milieu des diaphragmes (c’est souvent 11) ; c’est le centre de la lentille qui est le plus précis, là où la mise au point optimum de l’optique a été conçue, en vous plaçant là, vous avez le moins de risque de flou si le tableau est légèrement voilé.

11) Rappelez-vous qu’une bonne photo résulte d’une bonne adéquation entre la vitesse d’obturation (le temps où la lumière touche le film) et l’ouverture qui est (la quantité de lumière que vous laissez entrer dans la « boîte »). Les constructeurs ont depuis longtemps pensé pour vous et synchronisé les deux paramètres. Pour la prise de vue d’œuvres d’art il n’y a pas de problème de vitesse généralement elles sont fixes et immobiles : des vitesses jusqu’à ¼ de secondes sont possible à condition que le sol soit stable et que votre poids ne fasse pas bouger le sol.

12) Les éclairages sont capitaux : soit vous optez pour le meilleur, la lumière du jour avec l’Astre et vous travaillez en extérieur à condition de ne pas avoir de rayonnement direct sur le tableau (pas de plein soleil) ; vous utilisez des films (100 ou 200 ASA) d’extérieurs classiques qui donnent de très bons résultats et qui sont très tolérants aux erreurs de d’exposition + - 1 diaph voire plus ! mais attention le travail dehors signifie le vent qui souffle où il veut.…si ça bouge il faut des vitesses élevées 1/125 mini.

13) Soit vous décidez de travailler à l’intérieur à la lumière artificielle avec des films tungstène (lumière artificielle) il faut les acheter en le précisant car ils ne fonctionnent pas comme les autres. Optez plutôt pour des films sensibles (400 ASA). Ils ne supportent aucun rayonnement solaire. Utilisez-les de nuit rideaux fermés.

14) L’éclairage en intérieur se fait avec deux, lampes une à droite et une à gauche, placées à mi hauteur de la « largeur » du tableau elles doivent être positionnées devant l’appareil pour éviter les ombres. Achetez vos lampes dans un magasin-photo pour avoir le minimum de variation colorimétrique. Les torches vidéo font aussi parfaitement l’affaire, elles sont équipées d’un ventilateur intégré qui évite la surchauffe, elles ont une durée plus longue et sont moins fragiles à transporter.

15) Comme nous le disions précédemment une œuvre d’art étant généralement immobile nous pouvons utiliser des vitesses lentes en dessous de 1/30 de seconde personnellement j’utilise 1/15 de seconde avec le retardateur qui permet de se photographier soi même pour ne pas bouger. Plus la lumière impressionne le film longtemps plus les couleurs seront fidèles.

16) Le dernier élément est le fond sur lequel est appliqué le tableau. Il est préférable qu’ il soit uni, sombre et neutre pour ne pas distraire ou ajouter un élément au tableau. Evitez à tout prix le blanc qui réfléchit la lumière vers l’appareil et fausse les mesures de luminosité.

17) Je fais toujours deux clichés de chaque tableau, le premier à l’exposition exacte indiquée par l’appareil (au milieu sur le 0 situé entre + et - ) puis un second un demi diaphragme en dessous quand la cellule indique à la fois 0 et – en légère sous exposition, cela concentre les couleurs ; le plus souvent c’est ce cliché que j’utilise.

Votre matériel : Un appareil photo de préférence reflex (vous voyez ce que vous photographiez à travers l’objectif), un pied qui vous permette de travailler debout, deux lampes ou torches vidéo munies de pinces ou de pieds pour le travail en intérieur, une ficelle avec ticket de métro, un coupon de tissu sombre, une surface plane et verticale.

Quand l’œuvre de l’artiste m’intéresse ou que nous pouvons troquer, je suis prêt à faire les prises de vues à domicile (Paris R.P.) avec mon matériel, en échange d’une œuvre ou d’un travail. C’est l’occasion de montrer comment je travaille, d’apprendre à l’artiste comment faire lui-même et pour moi de me constituer une petite collection que je ne pourrais acquérir autrement. Vous pouvez me contacter par mail : paysagehumains@online.fr


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